Non-lieu en faveur du père Wenceslas Munyeshyaka : courrier d'un lecteur
Par César, Kigali
Après la première arrestation du Père Wenceslas en France, j'avais dit expressément que le moment venu, les juges français, juges dans un Etat de droit, diront le droit et que les accusateurs de celui-ci seront imbibés de honte. Ce moment est arrivé. Les juges français ont dit le droit et rien que le droit.
Les employés du régime Kagame à savoir principalement Monsieur Gauthier Alain avaient cru que les juges français diront la politique comme ceux du TPIR ou comme les juges allemands dans l'Affaire des dirigeants des FDLR. Ils ont ignoré que si, certes, certains juges français zélés disent la politique et nullement le droit comme dans l'Affaire Simbikangwa Pascal, truffée d'erreurs, de contradictions et d'invocations des mots dépourvus de sens dans une décision judiciaire, les juges français sont indépendants. Tout chantage ou lobbying à leur endroit étant inopérant. Le fait de faire des tours des médias, radios et télévisions de son pays et de se livrer à des déclarations diffamatoires contre le Père Wenceslas, Gauthier avait cru que la décision négative est déjà rendue et qu'en conséquence il recevra la médaille tant attendue pour ses services rendus aux Tutsi rwandais via le régime Kagame. Le renvoi de ce prêtre devant la Cour d'Assises française allait constituer un exploit pour Monsieur dans sa chasse contre les Hutu listés par le gouvernement Kagame.
Sur le non-lieu du Père Wenceslas, Monsieur Gauthier a récidivé dans ses divagations dans lesquelles il est devenu expert incontesté. Il dit" "C'est une décision incompréhensible" (Voir Express du 6 octobre 2015). Dans les affaires des Hutu Rwandais, ce Monsieur qui est citoyen d’un Etat de droit dans lequel nul ne peut douter de l’objectivité des juges dans les décisions qu’ils rendent au nom des Français en l’occurrence, s’est arrogé le droit de critiquer les décisions des juges de son pays lorsqu’elle lui sont défavorables. Il a repris Kagame dans ses déclarations absconses et fantaisistes relativement aux critiques de ses méfaits de la part de ses sponsors américains et britanniques en particulier.
Dans les autres Affaires pendantes devant les tribunaux français contre les proies de Monsieur Kagame via Gauthier, il faut espèrer que les juges français diront le droit comme celle commentée.
Sur cette affaire, ce que les juges ont indirectement dit : les accusations contre Père Wnceslas ne reposent que sur des déclarations des soi-disant témoins, bondées d'incohérences et d'inexactitudes caractérisées, obtenues par l'accusateur en chef à savoir Kagame qui est à la fois loi et justice moyennant quelques billets de francs rwandais. Certains pseudos témoins l'ont dit aux juges français qui sont venus ici à Kigali pour enquêter sur les faits allégués contre ce prêtre.
Par ailleurs, Gauthier fait manifestement semblant d'ignorer que le dossier du Père Wenceslas a été concocté par le gouvernement rwandais sous la direction de Kagame et l'a transmis ensuite au TPIR comme les autres dossiers contre les Hutu qui ont été condamnés ou acquittés par ce tribunal.
L’accusateur avait pensé qu’il sera jugé par le TPIR sur la base de ses propres accusations. Et lorsque l’Affaire a été transmise à la France, il a cru que ses chantages et ses accusations fantaisistes contre celle-ci conduirons les juges français à dire le droit sui generis comme les juges du TRIR.
Dans cette Affaire, la Justice est rendue au Juste qu’est le Père Wenceslas.
César