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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

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Une nouvelle fuite au Conseil de sécurité des Nations unies pourrait ne pas arranger les relations entre le gouvernement congolais et la Monusco. Il s'agit d'un extrait du dernier rapport du secrétaire général des Nations unies sur la mission de l’ONU en RDC qui fait mention de la suspension du soutien à sept commandants de la police et de l'armée, sous prétexte qu'ils seraient susceptibles vu leur passé de commettre de graves violations des droits de l'homme.

Pour rappel, le gouvernement congolais avait refusé tout soutien de la Monusco pour toutes les opérations contre les FDLR quand l’ONU avait publiquement demandé le remplacement de deux officiers en charge de ces opérations dans le Nord-Kivu.

C'est plutôt rare, voire même inédit, que le rapport trimestriel du secrétaire général sur la Monusco fasse mention des résultats du « screening », c'est-à-dire de l'évaluation du passif des officiers congolais en matière de droits de l'homme à l'occasion de demande de soutien du gouvernement à la Monusco. Ce « screening » se fait pourtant de manière très régulière, mais d'habitude assez discrètement pour éviter de froisser le gouvernement congolais. Or, c'est une obligation pour la mission des Nations unies de s'assurer qu'elles n'apportent aucun soutien à des individus ou unités soupçonnés de crimes graves.

Sur les 124 commandants de la police et de l'armée évalués récemment par l'ONU, on apprend donc à travers ce rapport que sept ont été mis sur une liste rouge. Et eux et leurs unités ne pourront donc bénéficier d'aucun soutien de la mission. Comme le rappelle le rapport encore confidentiel du secrétaire général, c'est ce qui se passe actuellement au Nord-Kivu pour les opérations contre les FDLR en raison de la nomination d'officiers sur cette liste rouge.

« On vient de condamner 22 militaires à Goma pour des crimes graves et ça, bien sûr, personne n'en parle, s'insurge le ministre congolais de la communication, Lambert Mendé. Je ne sais pas qui est l'origine de cette fuite, mais il y a visiblement des gens à l'ONU qui vivent mal la décision de notre président de mener seul les opérations contre les FDLR », poursuit-il. Du côté de la Monusco, on assure que la décision de publier ces chiffres n'est en rien politique et ne vise en tout cas pas à froisser davantage Kinshasa.


■ Le sort difficile des déplacés

La société civile du Sud-Kivu s'inquiète pour des milliers de déplacés qui ont fui les zones des opérations contre les FDLR. Avec l’arrêt du soutien de la Monusco, pour le président de la société civile de la région, Descartes Mponge, les humanitaires ne peuvent plus venir en aide aux déplacés.

Nous savons que certains humanitaires doivent être escortés par la Monsuco, or la Monusco ne plus aller dans les zones de conflits.
 
Descartes Mponge
 
le président de la société civile du Sud-Kivu
 
13/03/2015 - par Sonia RolleyÉcouter

 

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