SOMMET DE L'UNION AFRICAINE : MUGABE ET ESSEBSI, DEUX ANCIENS EN VEDETTE
Par RFI
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, lors de la cérémonie d'ouverture du 24e sommet à Addis-Abeba, le 30 janvier 20154AFP Photo / ZACHARIAS ABUBEKERVendredi, à la tribune de l'Union africaine, les deux orateurs les plus en vue étaient le Zimbabwéen Robert Mugabe, 90 ans, et le Tunisien Béji Caïd Essebsi, 88 ans.Tous deux sont des anciens de la lutte pour les indépendances africaines et se sont réclamés de la lutte contre le terrorisme.
Quand Robert Mugabe a été nommé hier vendredi président en exercice de l’Union africaine pour un an, il s’est rendu à la tribune d’un pas hésitant, mais avec le poing levé. Et il a prononcé son discours d’une voix ferme et déterminée.
Sous les applaudissements de ses pairs, le président du Zimbabwe a prononcé un discours à double détente : d’un côté le langage d’un homme moderne tourné vers les grands sujets de l’heure, la lutte contre le terrorisme, l’économie ou encore l’écologie et de l’autre le langage d’un vieux freedom fighter, un combattant de la liberté qui a assisté au premier sommet de l’OUA en 1963 en tant que chef d’un mouvement de libération.
De la lutte contre le colonisateur à la lutte contre le terrorisme
Son homologue, le nouveau président de la Tunisie, Beji Caïd Essebsi, a aussi rappelé l’âge d’or des indépendances, alors qu’il luttait aux côtés de Bourguiba pour l’émancipation des peuples africains et il a eu cette phrase : « la guerre nous unit, nous les Africains, contre le terrorisme comme elle nous a unis contre le colonialisme ».
En écoutant ces deux présidents on avait l’impression qu’il y a cinquante ans ils avaient connu l’âge d’or, l’âge où tous les Africains étaient rassemblés contre un ennemi commun, le colonialisme, et la nostalgie aidant on voyait bien au qu’au soir de leur vie les deux hommes rêvaient de revivre cet élan unitaire dans la lutte contre le terrorisme.