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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

Le Vif Source: Belga

Le président Barack Obama a menacé jeudi Moscou de s'en prendre à des "secteurs clé" de son économie en représailles au rattachement de la Crimée à la Russie, et annoncé l'imposition de sanctions contre 20 nouveaux responsables et une banque.La réponse de Moscou e s'est pas faite attendre.

Sommet du G20, Mexique, juin 2012 © Reuters

"La Russie doit comprendre qu'une escalade supplémentaire ne fera que l'isoler davantage de la communauté internationale", a affirmé M. Obama lors d'une courte intervention à la Maison Blanche consacrée à l'Ukraine. 

Vingt personnes ont été ajoutées à la liste des personnes sanctionnées dans le cadre de la situation en Ukraine, a ensuite précisé le département du Trésor. Onze responsables russes ou pro-russes en Ukraine avaient déjà été punis lundi, voyant leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis gelés. La banque concernée est "Bank Rossiya", présentée par des responsables américains comme très proche du Kremlin, détenant des avoirs de membres de l'entourage du président Vladimir Poutine. "Nous prenons ces mesures dans le cadre de la réaction à ce que la Russie a déjà fait en Crimée", a remarqué M. Obama. Mais il a aussi brandi la menace de sanctions aux conséquences sur des "secteurs clé" de l'économie russe si Moscou ne change pas de comportement. 

Barack Obama a en outre insisté sur le fait que le soutien de son pays à ses alliés de l'Otan resterait "inébranlable", et qu'il ferait passer ce message lors de la tournée qu'il va entreprendre en Europe à partir de lundi, aux Pays-Bas, en Belgique et en Italie. 

La réponse de Moscou 

Aussitôt après l'annonce par le président américain Barack Obama de nouvelles sanctions à son encontre, Moscou a publié jeudi sa propre liste de sanctions contre des responsables américains. Montrant que la Russie n'entendait pas se laisser impressionner, le chef de 
la diplomatie russe Sergueï Lavrov a, pour sa part, averti son homologue américain, le secrétaire d'Etat John Kerry, que Moscou ne reviendrait pas sur sa décision. "Qu'il n'y ait aucun doute: à chaque acte hostile, nous répondrons de manière adéquate", a prévenu le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Nous n'avons cessé d'avertir que l'emploi de sanctions est à double tranchant et touchera les Etats-Unis eux-mêmes comme un boomerang", a-t-il ajouté, estimant que cette manière d'agir était "mal à propos et contre-productive".

La liste russe vise neuf personnes à qui l'entrée en Russie est désormais interdite. Elle concerne trois conseillers de M. Obama, Caroline Atkinson, Daniel Pfeiffer et Benjamin Rhodes. Le chef de la majorité démocrate Harry Reid, le chef républicain de la Chambre John Boehner, le président de la commission des Affaires étrangères au Sénat, Robert Menendez, ainsi que le sénateur conservateur John McCain, la sénatrice démocrate Mary Landrieu et le sénateur Daniel Coats sont aussi visés.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé que le principe même de listes de sanctions était "inacceptable"."Quels que soient les noms de familles qui figurent dans cette liste, la pratique consistant à faire des listes est pour nous inacceptable", a-t-il dit, cité par l'agence Interfax.

Evoquant le cas du chef de l'administration présidentielle russe Sergueï Ivanov, il a indiqué que celui-ci prenait l'affaire avec humour. "Dans sa précédente vie professionnelle, en 20 ans et quelque de services (...) au KGB, puis au service des renseignements extérieurs, la plupart des pays occidentaux lui avaient déjà fermé leurs portes pour son activité, donc il a déjà l'habitude", a-t-il souligné, cité par l'agence Ria-Novosti.

Lors d'une conversation téléphonique avec M. Kerry, M. Lavrov a indiqué que Moscou ne reviendrait pas sur le rattachement de la Crimée à la Russie, dont le traité a été ratifié dans la journée par la Douma (chambre basse du parlement). "Sergueï Lavrov a souligné que la décision de rattacher la Crimée à la Russie, résultat de l'expression de la volonté de la majorité absolue de ses habitants, ne serait pas reconsidérée et devait être respectée", selon un communiqué de la diplomatie russe.

 

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