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Publié par JMVN

, Le mercredi 23 février 2011


Lors de la venue de Mouammar Kadhafi en France en décembre 2007, l'Elysée avait promis plusieurs milliards d'euros de contrats. Trois ans plus tard, LEXPRESS.fr fait le point. 


En décembre 2007, le général Kadhafi est reçu en grand pompe en France. Le but est de normaliser les relations diplomatiques avec la Libye, qui semble vouloir se racheter une conduite sur la scène internationale. Une visite en France dealée lors des négociations pour la libération des infirmières bulgares en juillet 2007.

 

Pour justifier la venue de Mouammar Kadhafi, l'Elysée évoque les intérêts économiques de la France, à savoir la promesse de juteux contrats avoisinant une dizaine de milliards d'euros. Mais il s'avère que ces contrats n'ont pour la plupart jamais été signés.

 

Une venue en France que beaucoup n'avaient pas hésiter pas à dénoncer. Rama Yade, en tête, avait fustigé la venue du dirigeant libyen. "Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits."


Tout ça pour ça 

 

Areva assure que l'accord inter-gouvernemental de coopération nucléaire, estimé à 2 milliards d'euros, est resté lettre morte. Le projet de construire un, voire plusieurs réacteurs nucléaires pour le dessalement de l'eau de mer est donc en sommeil. Seul un contrat de 300 millions d'euros pour le transport d'électricité a été signé. Une activité, aujourd'hui gérée par Alstom, qui a racheté avec Schneider la branche Transmission et Distribution (T&D) à Areva en 2010.

 

Chez Véolia et chez Vinci, on assure que la venue de Mouammar Kadhafi n'a permis la signature d'aucun contrat. Idem chez Dassault Aviation. Un contrat de 14 Rafales avait été évoqué à l'époque, mais la direction du l'industriel a confié à LEXPRESS.fr qu'aucun Rafale n'a finalement été vendu à la Libye.

 

En revanche, chez EADS, la visite du colonel libyen a débouché sur l'achat de 21 Airbus. Un contrat d'environ 3 milliards de dollars. Ouf! Sa visite n'aura donc pas totalement servi à rien... 

En décembre 2007, l'Elysée promet "une dizaine de milliards d'euros" de contrats signés. Une somme loin de la réalité au final. 

 

La visite en grande pompe de Mouammar Kadhafi aura donc handicapé la diplomatie, sans renflouer les caisses de fleurons de l'industrie français. Aujourd'hui, elle est surtout une terrible erreur politique de Nicolas Sarkozy. 

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