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Publié par JMV Ndagijimana

Propos recueillis par Philippe Reinhard
TELEGRAMME DE BREST 03/12/09

Alain Joyandet est
secrétaire d'État à la Coopération. Il s'explique sur les nouvelles stratégies initiées par Nicolas Sarkozy sur le continent africain. Élu de Franche-Comté, il sera aussi candidat à la présidence de sa région en mars prochain.

 

Le récent rapprochement diplomatique entre la France et le Rwanda implique-t-il la fin des poursuites engagées par la justice française contre les auteurs présumés du génocide rwandais qui a fait 800.000 morts ?

 

Absolument pas. Nous ne renonçons pas à lutter contre l'impunité, aussi bien sur le territoire français que dans le cadre de notre coopération avec le Tribunal pénal international. Nous avons d'ailleurs avance dans les poursuites contre les génocidaires présumés. Deux juges françaises se sont rendues récemment à Kigali. La reprise des relations diplomatiques n'a donc rien à voir avec l'arrêt de telle ou telle procédure, la justice reste saisie, et personne n'a le pouvoir d'intervenir sur le cours des procédures-. Cela dit, même si on peut avoir un conflit avec un autre État il est rare que la rupture des relations diplomatiques amène des conséquences positives. Seul le dialogue permet d'avancer dans la résolution des problèmes. C'est la ligne du président Sarkozy : la France essaie de dialoguer avec tout le monde, y compris quand cela n'est pas facile au regard des droits de l'Homme.

 

La France semble soutenir le nouveau président du Gabon, Ali Bongo, malgré les soupçons de fraudes électorales. N'y a-t-il pas là un fâcheux relent de ce qu'on a appelé la politique de la « Françafrique » ?

 

Certainement pas. Je m'inscris en faux contre bien des choses; qui ont été dites à propos de l'élection présidentielle gabonaise. Il y a eu suffisamment d'observateurs internationaux pour attester qu'il n'y a eu aucune fraude susceptible de mettre en cause la transparence de cette élection. Il a certes été signalé quelques faiblesses ou irrégularités, mais elles ne sont pas de nature à remettre en cause la validité du scrutin.

 

En matière de politique africaine, il y a beaucoup d'intervenants à Paris. Quelle est votre place dans ce dispositif complexe ?

 

Ma mission est d'être, de plus en plus celui qui, au sein du gouvernement, au coté de Bernard Kouchner, s'occupe de l'Afrique. Je crois que c'est maintenant reconnu. Par définition, la diplomatie française ne peut que travailler étroitement avec le président de la République. Dans ce dispositif, c'est avec Claude Guéant secrétaire général de la Présidence, que je suis en contact le plus fréquemment. Nous formons une équipe et faisons en sorte que cette équipe soit au diapason sur les grandes questions, en accord avec les orientations fixées par le président de la République qui est, évidemment, celui qui dirige la politique étrangère de notre pays.

 

Propos recueillis par Philippe Reinhard
TELEGRAMME DE BREST
03/12/09


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