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Publié par JMVN

Rwamucyo.jpgLe médecin rwandais Eugène Rwamucyo, soupçonné d'être impliqué dans le génocide de 1994 a été libéré par la justice française. Le Rwanda, qui réclamait son extradition, s'est dit "indigné et déçu".

Un avis défavorable à l'extradition du médecin rwandais, Eugène Rwamucyo, soupçonné d'être impliqué dans le génocide des Tutsis en 1994, a été prononcé mercredi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, mettant ainsi fin à cette procédure.

Le Rwanda s'est dit "indigné et déçu" par le refus de la justice française d'extrader vers Kigali un médecin rwandais, Eugène Rwamucyo, soupçonné d'être impliqué dans le génocide des Tutsis en 1994, a annoncé dans un communiqué l'ambassade du Rwanda à Paris.

Elle fustige le "risque de consacrer l'impunité", en dépit de "l'engagement ferme, des plus hautes autorités de l'Etat français, de poursuivre et de punir les responsables du génocide des Tutsi réfugiés sur son sol".

La chambre, qui a refusé le nouveau supplément d'information requis mercredi dernier, a également décidé la remise en liberté de Rwamucyo, qui avait été interpellé en mai lors d'une cérémonie d'obsèques à Sannois (Val-d'Oise) en vertu d'un mandat d'arrêt international délivré par le Rwanda en 2007.

Toujours visé par une information judiciaire

« C'est un soulagement, car c'est un dossier très politique et donc c'est la victoire du droit sur la politique », a déclaré Me Philippe Meilhac, l'avocat de Rwamucyo.

Il est notamment accusé par Kigali d'avoir participé à des réunions de responsables génocidaires à Butare (sud du Rwanda) en 1994, dont l'une sous l'égide du Premier ministre de l'époque, Jean Kambanda, condamné à la perpétuité par le Tribunal pénal international pour le Rwanda.

Environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués, selon l'Organisation des Nations unies, entre avril et juillet 1994 au cours du génocide rwandais.

Rwamucyo est par ailleurs visé par une information judiciaire ouverte à Paris en 2008 pour génocide, crimes contre l'humanité et complicités après une plainte du Collectif des Parties civiles pour le Rwanda.

 

 

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