Hollande hué le 11 novembre : TF1 admet une erreur de manipulation
TF1 a reconnu, mercredi 13 novembre, avoir touché au son d'un sujet consacré au président, François Hollande, donnant l'impression qu'il était conspué en sortant de sa voiture lors d'une visite le 11 novembre.
Le son d'origine des huées à l'arrivée du président à Oyonnax le 11 novembre a été "maladroitement décalé de 4 secondes" sur les images du journal de 20 heures de TF1, a reconnu mercredi Catherine Nayl, directrice de l'information de la chaîne de télévision. Il s'agit "d'une erreur regrettable sans volonté de déformation de la réalité", a ajouté Mme Nayl.
Mardi soir, "Le Petit Journal" de Canal+ avait montré, images et bandes son à l'appui, que des huées avaient été déplacées et ajoutées au moment où le chef de l'Etat sortait de sa voiture, accueilli par les autorités locales.
Le Petit Journal du 12/11 - Hollande à Oyonnax
Le président avait bien été hué quelques instants plus tôt, mais à son arrivée les huées avaient cessé, comme le confirment les images et le son bruts mis à disposition des chaînes de télévision ce jour-là.
Dans le reportage de TF1, la journaliste indique à cet instant précis, en voix off, tandis que les huées décalées sont perceptibles : "Dès son arrivée, le chef de l'Etat a essuyé quelques huées, ici aussi, au milieu d'applaudissements."
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a indiqué, mercredi, qu'il examinerait ce cas en groupe de travail "déontologie". Dans ce type d'affaire, le CSA peut ne pas donner suite, adresser à la chaîne une mise en garde ou une mise en demeure, ou encore, pour les cas les plus graves, imposer des sanctions, telle que la lecture d'un communiqué ou une pénalité financière.
73 PERSONNES INTERPELLÉES
Avant son arrivée à Oyonnax, François Hollande avait été déjà été hué, plus tôt dans la journée du 11 novembre, alors qu'il se rendait alors à l'Arc de triomphe pour raviver la flamme sur la tombe du soldat inconnu, symbole des soldats morts pendant la première guerre mondiale et plus généralement pour la France.
Selon la préfecture de police de Paris, ces manifestants s'étaient rassemblés à l'appel du Printemps français et de groupes d'extrême droite, dont le Renouveau français, criant notamment "Hollande démission, dictature, ta loi on n'en veut pas !", lors du passage du chef de l'Etat. Soixante-treize d'entre eux avaient été arrêtés après des accrochages avec la police, et quatre placés en garde à vue.
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